Une carrière, une quête de singularité
Je vous partage l’article rédigé pour l’association des anciens de l’INSEEC Business School Paris. Je l’ai écrit pour illustré la singularité d’un parcours professionnel, reflet de la singularité d’une personne ou de sa propre quête. Alors que j’ai occupé des fonctions commerciales car je pensais y être prédestiné par mes ancêtres, il m’aura fallu plusieurs décennies pour me connecter à qui je suis vraiment, à ma vocation : apporter du bien-être, de la joie et de l’épanouissement aux personnes !
Je m’appelle Laurent Austin, j’ai eu 50 ans en 2020. J’ai fait l’INSEEC Business School à Paris, Promo 1993 … j’y suis donc entré il y a 30 ans !
Ce qui a guidé mon choix d’études, après le bac, c’est la croyance que pour être un homme, dans ma famille, il fallait être « un » commercial. J’avais, en effet, un père et un grand-père qui occupaient une fonction commerciale … je n’en avais pas conscience à l’époque sur ce point mais il me faudra du temps d’introspection pour le comprendre.
En 1993, j’ai donc commencé ma carrière comme Attaché commercial pour la marque de luxe danoise Bang & Olufsen. J’ai adoré promouvoir ses produits audio-vidéo design : quelle responsabilité et quelle fierté ! A 23 ans, au volant de ma Peugeot 405 turbo diesel de fonction, je parcourais 2000 km par semaine pour aller visiter les points de vente et prospecter sur 18 départements de l’ouest de la France !
En 1995, j’ai dû hélas quitter cette belle entreprise, après moins de 2 ans, à cause d’un plan social. J’ai pu cependant rebondir en décrochant un poste de Chef de produit (junior) chez Panasonic, sur les produits hi-fi, dont la prestigieuse marque Technics ! Un poste marketing me semblait plus noble que le commercial. Très belle expérience culturelle, à découvrir le mode de management à la japonaise, entre soumission, autorité et consensus collectif !
Cette expérience m’a donné envie d’accompagner les entreprises dans la compréhension de l’évolution de leurs parts de marché. En 1998, je suis passé dans l’univers des services aux entreprises, j’y resterai toute la suite de ma carrière. Chez Nielsen (et ses fameux panels dont on nous avait parlé en cours de marketing à l’INSEEC), j’ai appris à décortiquer les données de marchés obscures comme les produits de jardins, les peintures, les colles … un cauchemar … à haute dose, ça n’était pas vraiment fait pour moi ! Le produit iconique me manquait … et le vrai commercial aussi finalement !
On était en 2000, nouveau millénaire et encore l’époque des start-ups, des stock-options, des promesses de l’internet et sa spéculation à tout crin… Je troquais donc un poste dans une World company pour une Start-up française, dans un hôtel particulier près de République. Désormais, j’irai au travail en trottinette (c’était nouveau il y a 20 ans) …
C’est là que commence une incroyable ligne droite professionnelle, fractionnée tous les 2-3 ans en moyenne, je suis dans une spirale allant de la découverte du nouveau poste, l’excitation du nouveau challenge commercial et l’appât des primes : je suis « biz dev » et c’est l’éclate ! Enfin, sur le papier … au final, je ne touche pas mes primes à 100%, je fais trop de prospection par téléphone, je quadrille mes tableaux excel à longueur de journée pour débusquer des prospects à convertir en clients …
En 2011, je finirai en burnout : j’ai l’impression d’être un hamster dans sa roue, à prospecter tout le temps, toujours plus, devoir compter le nombre de coups de fil donnés, de rdv, de propales …
Alors oui, j’aimais bien le relationnel, promouvoir des produits innovants auxquels je crois, mais ce qui comptait plus encore pour moi c’était que mon client soit content, que le service vendu lui soit utile et lui change la vie au niveau professionnel… bref, que ça réponde parfaitement à son besoin ! J’adorais qu’on me dise « c’est grâce à vous monsieur Austin ! » …
J’étais donc un vrai altruiste, généreux, sensible, dans la relation humaine. J’avais besoin de reconnaissance, j’avais envie d’être utile aux autres, de donner …
Je m’étais régulièrement questionné sur ce pour quoi j’étais fait et c’est par touches successives, par tentatives de me connecter à des talents cachés que j’ai réussi à me trouver et libérer mes véritables capacités. J’avais suivi une formation de graphiste pour bosser en agence en 2003, créé un site web de troc entre particuliers en 2012 …
En 2016, je me mets à mon compte et crée Youmanlink pour proposer des expériences humaines et sensibles aux entreprises et les aider à partager leurs valeurs avec leurs salariés, en mobilisant des artistes, des coachs ou des conférenciers inspirants … « Mon truc » : remettre de l’humain (human) et du lien (link) dans l’entreprise.
En 2018, je me forme aux pratiques de l’Intelligence collective par un Diplôme universitaire : j’allais pouvoir accompagner les équipes en facilitant des ateliers qui leur permettent d’apprendre à faire autrement pour faire réussir les collaborateurs ensemble ! C’est très stimulant d’aider les autres à se mettre en dynamique, à les mettre sur leurs bons rails… C’est d’ailleurs en passant par des approches collectives que j’ai eu envie d’accompagner les personnes en individuel.
Début 2020, je me forme à l’Institut Aristote pour aider les personnes à découvrir leurs forces et leur singularité. Le but est qu’elles découvrent leur vocation, leur raison d’être, ou leur voie et qu’elles passent à l’action.
Aujourd’hui, je suis très heureux de me mettre au service de ceux qui doutent, se questionnent et aspirent à plus d’épanouissement et d’accomplissement dans leur vie professionnelle et aussi personnelle. Je suis révélateur de talents !
Et vous, quelles sont vos envies de carrière ?